L’autosuggestion porte différents noms : la pensée positive ou encore l’auto-motivation… mais son principe est toujours le même : se persuader du meilleur pour vaincre le pire !
Lorsque l’on entend le terme d’autosuggestion, on pense assez facilement à la fameuse méthode Coué reprise récemment dans le sketch de Dany Boon « Je vais bien tout va bien ».
Emile Coué était un pharmacien qui pensait que l’imagination était plus forte que la volonté. Il aimait citer Blaise Pascal pour illustrer sa pensée : « Chacun d’entre nous est capable de marcher sur une planche de 10 mètres de long et de 25 centimètres de large si celle-ci est posée sur le sol. Supposons que cette planche soit placée entre les deux tours d’une cathédrale, peu de personnes seront prêtes à s’élancer ! »
Dans le premier cas, l’imagination dit que la traversée est facile et dans le second, nous imaginons seulement la chute qui devient alors inévitable.
La puissance de l’imagination, de l’autosuggestion nous permet d’agir sur notre vie et de l’améliorer. Souvent – et c’est malheureusement en développement, un mal apparait à cause du stress : il s’agit donc d’une origine psychique qui pourrait trouver remède avec la méthode Coué.
Quand une source de stress se présente à moi, au lieu d’en être victime, j’essaie de faire de l’autosuggestion « Je vais de mieux en mieux chaque jour », une suggestion que notre cerveau va intégrer et traiter. Cela ne veut pas dire que l’inquiétude va s’enlever comme par magie mais une source de bien être vous aidera à la faire diminuer.
Malgré tout, l’autosuggestion n’est pas à pratiquer à tout bout de champs : non pas qu’il y ait une date limite d’utilisation ni même une quantité de pratique limitée… Il faut éviter de forcer le processus s’il n’est pas adapté à un instant T (énervement, environnement bruyant etc.) : vous risquez de produire l’effet inverse. Par ailleurs, l’autosuggestion demande une grande énergie mentale. Ne pratiquez pas cette technique lorsque vous être épuisés intellectuellement, sinon vous ne réussirez qu’à vous fatiguer davantage.
Il s’agit là d’autosuggestion personnelle et propre à chaque individu : une discussion de soi à soi. Mais la méthode d’Emile Coué a révélé toute sa puissance lorsque il s’est rendu compte que l’utilisation d’un placebo pour guérir un patient pouvait se révéler plus efficace qu’un médicament « biologiquement » actif. L’autosuggestion est devenue une suggestion d’un individu à un autre mais surtout d’un individu « qualifié dans son domaine » à autre.
Les médecins ont pratiqué et pratiquent encore fréquemment le médicament Placebo. Datant de la seconde guerre mondiale, ce terme du latin, « je plairai », sous entend « je ferai plaisir à mon médecin ». De récentes études tendent à confirmer qu’il n’existerait pas uniquement un effet placebo mais DES effets placebos identifiables et observables directement dans l’activité du cerveau.
La science, domaine du cartésien, du tangible et du vérifiable doit désormais composer avec des éléments psychiques ayant des impacts biologiques aussi bien dans un sens (ulcère) que dans l’autre (placebo).
Patricia I.