De tous temps, les Hommes ont toujours été intrigués par ce qu’ils ne connaissaient pas. Et quel plus grand mystère que l’avenir ? Très tôt, la voyance a tenu une place très particulière dans les sociétés. Voyons donc comment elle a évolué pour devenir celle que nous connaissons aujourd’hui.
La Grèce antique, ou la rencontre entre dieux et augures
En Grèce antique, les Hommes avaient pour habitude de prier assidument les dieux. Il est dit qu’à force de prières, ils étaient récompensés par des révélations venant des dieux eux-mêmes, et reléguées par des augures. L’art de la divination s’impose alors lentement, et des temples sont construits, en bois ou creusé dans des grottes. Ce sont des endroits sacrés, dans lesquels les plus curieux peuvent venir déposer leurs demandes pour les divinités. Et pour cela, ils transmettent leurs demandes aux prophétesses qui leur accorde une réponse orale.
Le Moyen-Âge et l’importance de la nature
Aux environs de 750 après J.C, la voyance semble s’exprimer d’une nouvelle manière encore. Après le triomphe du christianisme sur le paganisme au Moyen-Âge, l’art de la divination est relaté au rang de sorcellerie et magie noire. Nul n’est plus autorisé à la pratiquer dès le XIIe siècle, excepté quelques personnes, qui se sont vu attribuer et reconnaître pleinement le « don de voyance ». C’est notamment le cas des célèbres Hildegarde de Bingen et Joachim de Flore. Ils sont prophétesse et visionnaire, et c’est grâce à la contemplation qu’ils ont accès à leurs visions. Celles-ci seraient ressenties dans tout leur corps et leur conscience.
Mais malgré l’interdiction de pratiquer les arts divinatoires pour le peuple, beaucoup le faisaient quand même, notamment à travers l’observation et l’étude des éléments, auxquels ils trouvaient une signification – le tonnerre, les vols des oiseaux…etc.
Renaissance et bouleversement
La renaissance apporte dans son sillage un intérêt renouvelé pour les sciences occultes et particulièrement pour la voyance. Elle est non seulement de nouveau tolérée, mais surtout recherchée par les puissants, qui souhaitent tirer profit de ce don.
L’astrologue le plus célèbre de cette époque est certainement Nostradamus qui tient un rôle important aux côtés de Catherine de Médicis. Ses compétences développées alliées à son don entraînent de multiples prédictions, nommées « prophéties ». Elles sont soumises à diverses interprétations possibles, ce qui est notamment dû au lexique et au style employé, qui laissent une liberté d’interprétation à chacun. Cette époque signe donc une nouvelle avancée pour la voyance.
Le XXe siècle et la professionnalisation
Il faudra en effet attendre le XXe siècle pour que la pratique de la voyance soit reconnue comme une profession. La grande démocratisation de la voyance passe également par le fait que la discipline se présente sous forme de spectacle, dans des cabarets et salles de spectacle. Les accessoires sont de rigueur pour le côté théâtral, mais les boules de cristal et autres jeux de tarots n’entravent en rien la puissance des aveux du professionnel.
Petit à petit, elle se retrouve donc de nouveau familière au public, et s’adapte à celui-ci.
Bien qu’elle ne cesse -et ne cessera peut-être jamais- d’être critiquée par les plus sceptiques, les pragmatiques, les scientifiques, et les opposants aux pseudo-sciences, elle a su, au fil des siècles, s’imposer comme une discipline à part entière.
Depuis la Grèce antique, la voyance n’a cessé de se familiariser, de s’adapter et de toujours revenir auprès de l’Homme. Elle trouve aujourd’hui son public dans des séances qui se font par téléphone, en ligne ou en face à face. Tantôt adulée tantôt méprisée, elle demeure malgré tout un art qui ne laisse jamais indifférent !
Et vous, avez-vous déjà fait appel à un voyant ?
Anouchka S.