Conséquence des différents mystères de la tradition mystique juive, la Kabbale est un chemin d’élévation spirituelle à travers le principe d’une philosophie théorique, associée à des exercices pratiques de méditation, de rituels et de prières. Mais la Kabbale ne s’inscrit pas uniquement dans une dimension religieuse : elle est une leçon de vie qui vise à rendre l’homme meilleur.
Tradition orale depuis près de 3.000 ans, les premiers écrits de la Kabbale apparaissent en plein Moyen-âge avec le Bahir – ou le « libre de la Clarté » – que l’on découvre en France au XIIème siècle. Mais l’ouvrage de référence de la Kabbale « écrite » reste le Zohar – ou le « livre de la Splendeur », rédigé par l’Espagnol Moïse de Leon au XIIIème siècle.
Parmi les caractéristiques essentielles de la Kabbale, on peut citer :
– Son universalité : la Kabbale est le fruit de traditions orientales, de doctrines antiques et d’inconscient collectif qui a trouvé un écho important dans tous les courants ésotériques d’Europe et d’ailleurs.
– Son audace : la Kabbale propose des éléments de réponses aux questions fondamentales, sans tabous ni barrières. Cependant, comme elle considère que la certitude est une erreur consentie, il ne s’agira, en fait, que d’une vérité relative sur les choses, destinée à être détruite plus tard à l’occasion d’une nouvelle interprétation.
– Sa dimension actuelle : la Kabbale s’intéressant exclusivement à l’homme et à l’univers, il s’agit, encore et toujours, de thèmes ancrés dans l’actualité.
Toutes les religions ont, plus ou moins, un volet mystique ou ésotérique, mais la Kabbale veut, avant tout, apparaître comme un outil d’aide à la compréhension du monde. Dans cette perspective, elle fournit à ses adeptes des éléments concrets : le diagramme synthétique nommé Arbre de Vie ou Sephiroth, ainsi que des clés de lecture pour de nombreux ouvrages. En d’autres thèmes, la Kabbale se veut, à la fois, un outil de travail sur soi et un moyen efficace pour appréhender d’autres systèmes de pensées.
Véritable phénomène médiatique depuis plusieurs années, la Kabbale bénéficie de soutiens notoires dans le milieu des artistes anglo-saxons, parmi lesquels Madonna, Britney Spears, Demi Moore ou encore Bruce Willis, mais aussi français, avec Arthur ou Jennifer. Ils arborent tous fièrement le petit bracelet rouge, symbole de l’appartenance à ce courant.
Le Centre de Kabbale, bien qu’ayant reçu l’adhésion des stars, est largement contesté par de nombreux rabbins. Ces maîtres spirituels juifs lui reprochent une appropriation de leur patrimoine culturel dans un but uniquement commercial. Ils insistent sur le fait qu’il s’agit d’un mouvement fondé par un ancien agent d’assurances, Philip Berg, qui déclare vouloir révéler les enseignements de la Kabbale aux non-Juifs à travers la lecture du Zohar. En France, le débat fait rage, encore aujourd’hui, pour savoir si le Centre de Kabbale doit être considéré comme un mouvement sectaire ou non.
Pourtant, si on reprend les fondements de la mystique juive, il s’agit uniquement d’une relecture perpétuelle des textes sacrés, une réflexion qui élève l’esprit, au delà même, du seul domaine religieux. En d’autres termes, une mise en perspective, une mise en lumière des éléments pour tenter de répondre aux nombreuses interrogations de la vie.
Patricia I.