Définition et origines
La théomancie est un terme provenant du grec ancien, theomantis, qui signifie littéralement devin, prophète des dieux. Dans l’occultisme, cette divination prend sa source dans l’inspiration supposée d’une divinité. La théomancie appartient également à la famille des arts divinatoires, tout comme la voyance ou la médiumnité.
Dans la Grèce Antique, la théomancie était très populaire du fait que la culture grecque était fondamentalement reliée à la religion. Il était ainsi courant que les devins s’en remettent aux mains d’Apollon, dieu de la médecine, de la lumière et des oracles. Cependant, cette pratique de la théomancie disparaît bien vite, et ne refait surface que quelques siècles plus tard.
C’est alors que l’on retrouve des traces de pratique de la théomancie dans l’une des parties de la Kabbale des Juifs, dans laquelle sont étudiés les mystères de la Divine Majesté. Quelques différences se repèrent néanmoins avec la pratique de la théomancie à l’époque antique ; en effet, il ne s’agit plus de s’en référer aux divinités pour connaître l’avenir, mais plutôt de s’en référer à eux sur un plus large plan, puisqu’il s’agit selon la Kabbale de « commander la nature », ou « avoir un certain pouvoir sur les anges et les diables ». C’est également par le pouvoir de la théomancie que certains rabbins d’antan expliquaient les miracles, comme les merveilles de Moïse, l’arrêt de soleil de Josué, ou encore la résurrection qu’a opéré Elie.
Ainsi, la théomancie évolue au fil des siècles, et s’inscrit en parallèle des cultures qui la reconnaissent. Elle semble donc s’adapter au peuple et au devin qui l’exerce, en livrant tout de même des résultats convaincants pour son temps.
La théomancie : en opposition des augures
Toujours à l’ère antique, les augures étaient des prêtres en charge d’interpréter les phénomènes naturels comme des volontés divines. À la façon d’un présage, donc, il s’agissait de déterminer quels messages étaient transmis par les dieux -souvent Jupiter- pour ensuite honorer sa volonté.
La théomancie s’oppose à cette pratique de par le fait qu’elle ne se base d’aucune façon que ce soit sur les phénomènes naturels. Tout repose alors sur les perceptions du prophète qui pratique la théomancie, et selon le dieu auquel il se connecte, les prédictions seront telle ou telle nature.
La théomancie en pratique
En Grèce antique, la théomancie consistait en premier lieu en le fait d’évoquer des noms sacrés. A travers ces appellations de divinités, les choses que les prophètes « voyaient », ressentaient ou vivaient étaient pour eux un message direct des dieux qu’ils avaient sollicités. Une autre méthode reposait sur l’usage des oracles. Cette divination était alors intrinsèquement liée à la parole des dieux, et leur volonté de transmettre un message aux êtres humains.
Plus généralement, comme tout art divinatoire, l’on peut également supposer que la théomancie repose sur les croyances et les capacités du prophète qui la pratique. Néanmoins, dans nos sociétés modernes, la théomancie semble bien s’être raréfiée, et très peu de recherches laissent à croire qu’elle est encore pratiquée aujourd’hui.
Ainsi, la théomancie est un art divinatoire qui a su à son époque faire ses preuves et ravir les questionnements des êtres les plus en proie aux doutes ou à la curiosité. Mais les prophètes autrefois tant reconnus et appréciés, semblent aujourd’hui avoir disparus pour laisser place à de nouveaux professionnels des arts divinatoires. Néanmoins, il n’est pas à écarter la possibilité qu’un jour, peut-être, la théomancie soit de nouveau portée sur le devant de la scène.
Anouchka S.