L’arbre de Vie – ou Arbre des Sephiroth – est une ancienne et mystique représentation kabbale de la structure de l’homme (microcosme) et de l’univers (macrocosme), ainsi que les échanges incessant existant entre les deux et qui forment la vie humaine.
Fortement lié à l’Arbre de la Connaissance du Bien-et-Mal (genèse 2, 9), L’arbre de vie est destiné à guider le travail spirituel en indiquant le chemin à suivre. Cette méthode porte des noms différents selon les cultures : Asvattha en Inde, l’Arbre Bo pour les bouddhistes, l’Arbre-monde Yggdrasil dans la mythologie scandinave, l’Arbre Kien Mou en Chine,le ciel relevé pour les mayas, l’Arbre Kien Mou pour les musulmans… etc. Autant d’appellations qui traduisent cependant la même perception car si les formes différent d’une culture à une autre, le fond reste le même.
Il est représenté sous la forme d’un arbre composé de colonnes et de niveaux – des dix sphères ou « émanations » divines, appelées sephirot – par lesquelles Dieu interagit avec l’homme. Ces 10 éléments traduisent la lecture que l’homme fait de sa relation avec Dieu, sa manière de Le reconnaître dans sa vie et dans la Création, de rendre compte de son existence et de son omniprésence.
Les 32 voies de la Sagesse
Le schéma de l’Arbre de vie est composé de 4 mondes, 10 centres d’énergie – appelés Sephiroth -, 3 voiles d’existences négative non manifestée, 3 piliers et 22 sentiers.
L’Arbre se développe entre deux sephirot extrêmes : Kether, au sommet de l’arbre, représente le royaume céleste tandis que Malkhout, au pied de l’arbre, le royaume terrestre.
Entre ces deux éléments, l’Arbre est constitué de trois colonnes – ou piliers :
– Le pilier de la rigueur correspond à la colonne de gauche, dominé par Binah (l’intelligence ou compréhension du monde extérieur). Les séphirots de ce pilier (Binah, Geburah, Hod) traduisent des aspects relationnels et pragmatiques de l’être humain. On associe souvent cette colonne à la féminité.
– Le pilier de la miséricorde correspond à la colonne de droite, dominé par Chokhmah (conscience ou intelligence intérieure). Les séphirots de ce pilier ( Chokhmah, Chesed, Netzach) relèvent du secret, de l’utopie chez l’être humain. On associe cette colonne à la dimension masculine.
– Le pilier de conscience est la colonne centrale, un point d’équilibre entre la force et la forme, le mâle et la femelle, l’action et la structure. Une voie philosophique et mystique qui commence par la dévotion et s’achève dans la contemplation.
Les 4 Mondes Atziluth, Briah, Yetzirah et Asiah représentent sont aussi bien des «niveaux de conscience » chez l’Homme, que des « plans ou dimensions supérieures » pour l’Univers.
Les 3 voiles divisent l’arbre en quatre sections.
Le premier voile est celui de l’initiation : la personne qui le franchit prend conscience du monde non-matériel. Le second voile permet de prendre conscience de sa nature profonde et lorsque le dernier voile est franchi, la personne perd son individualité et entre dans le domaine de l’extase mystique.
L’arbre de Vie est présent dans chaque personne : une fois révélé, il suffit de le faire croître, fleurir et fructifier. Le temps pour arriver à cela n’a pas d’importance : sa quête est déjà une fin en soi.
Patricia I.