La pensée est une richesse de la nature humaine qui ne s’apprend pas à l’école : il s’agit d’un exercice que l’on pratique seul mais qui se construit pas à pas, parallèlement avec son expérience de la vie quotidienne.
Cela va bien au-delà des nombreuses informations extérieures que l’on peut recevoir chaque jour, par ses amis, la radio, la télévision ou la lecture.
C’est avant tout prendre le temps de s’interroger, de concentrer sa réflexion pour parvenir au choix d’une adhésion ou d’un rejet à ce que l’on a vu ou entendu.
La pensée est essentiellement une énergie ou plus précisément un atout permettant de façonner cette énergie.
Quelle soit positive ou négative, elle apportera l’assurance indispensable pour déterminer la vraie direction de l’intention. C’est effectivement la pensée qui fournit les raisons, les motifs et le but de nos actions : elle est la base de nos choix de vie et, par voie de conséquence, a une influence prépondérante sur l’ensemble de nos comportements.
Avec la crise, la pensée positive est devenue comme une religion d’Etat.
Avec pour preuve, l’essor et la variété des coaches de développement personnel, qui sont les marqueurs évidents de l’évolution profonde de la société et stigmatisent parfaitement notre besoin d’encadrement pour affronter les obstacles avec pertinence et acclimatation. Mais tous ces artifices n’ont qu’une réalité temporelle et, malgré leur spécificité et leur efficacité, il est un concept qui tend à faire l’unanimité : le chemin vers le bonheur passe en priorité par une pensée positive.
Puissante, elle peut guider la plupart des événements. Pour cela, il est tout de même nécessaire d’appliquer certaines règles :
- Tirer le bilan de sa journée
Prendre le temps, chaque jour, de penser aux éléments positifs qui ont marqué la journée. Les garder en mémoire, elles sont sources d’énergie.
- Graviter autour de personnes positives
Partant du principe que tout ce qui est positif engendre du positif, un environnement de personnes positives ne peut avoir qu’un effet bénéfique sur le moral et la façon de considérer les événements.
- Penser de manière constructive
Essayer de réduire les pensées négatives : prendre conscience de leur existence, c’est déjà une démarche constructive pour les évacuer et faire en sorte qu’elles ne s’incrustent pas, voire qu’elles disparaissent définitivement.
- Formuler des affirmations positives
Face à une situation de stress, concentrer son attention sur des affirmations au présent qui pourront contribuer à vous calmer et à reprendre le contrôle. Ajouter de l’assurance, de la respiration douce et profonde et le calme reviendra tout naturellement : « je suis confiant(e) », « je vais y arriver », « je suis compétent(e) ».
La pensée positive est quasi-naturelle chez l’enfant et l’adolescent : il suffit de ne pas lui laisser dire qu’il « est nul … » mais, qu’au contraire, « s’il est suffisamment attentif », il « comprendra facilement… ».
Ce schéma peut également s’appliquer à l’adulte, mais, le principal obstacle est notre éternel scepticisme face aux raisonnements non-cartésiens. Un obstacle cependant nécessaire pour rester réaliste. Autant doit-on protéger les enfants et les adolescents des caprices de la vie, autant les adultes doivent conserver leur esprit critique pour mieux vivre le monde réel.
La pensée critique suppose une remise en question de certaines zones d’ombre ou d’incertitude de notre pensée, une manière de mieux appréhender les causes d’un problème et permettre ainsi le renouvellement de son for intérieur. C’est par l’ouverture aux autres que nous sommes confrontés à des points de vue différents et cela contribue à nuancer notre vision des choses de la vie.
«L’optimiste pense que ce monde est le meilleur possible. Le pessimiste sait que c’est vrai.» (Oscar Wilde)
Patricia I.