Situé au nord de l’Ecosse dans les Highlands, le Loch Ness est une grande étendue d’eau de 35 kilomètres de long et plus de 2 kilomètres de large. D’une profondeur de près de 230 mètres – à priori, puisqu’elle n’a jamais été sondée – le lac a par conséquent, la particularité de ne jamais geler. Elevé à 16 mètres au-dessus du niveau de la mer, le lac est relié avec elle par la rivière Ness.
Le Loch Ness est connu depuis des temps très anciens, pour abriter en son sein, un monstre ou créature d’une taille de 12 à 15 mètres de long. Le fameux monstre du Loch Ness – appelé affectueusement Nessie – apparait dès l’année 565 où un homme affirmait avoir enterré une personne mordue par le Niseag – le nom de celte de Nessie. La légende ensuite semble trouver quelques échos mais elle est surtout remise au goût du jour au XXème siècle avec la construction d’une route au bord du lac en 1933, ce qui favorise le passage et les témoignages multiples et variés.
C’est ainsi que le 2 mai 1933, un couple crédite l’existence de la créature qui aurait traversé la route et disparu dans l’eau devant eux. En 1934, Ruper Gould avance la théorie qu’il s’agit d’un plésiosaure – un animal préhistorique pris au piège lors de la fonte du glacier. Comme pour illustrer cette théorie, certains témoignages affirment quelques années plus tard, de la présence de plusieurs monstres attestant ainsi leur reproduction et expliquant leur existence après tant d’années. Une hypothèse émerge également pour expliquer comment elles survivraient malgré les faibles ressources alimentaires qu’offre le Loch Ness : un réseau de boyaux et de cavernes souterrains qui permettraient à Nessie et ses amis de se nourrir en mer et de revenir ensuite au calme dans le lac.
Les années 60 et 70 traduisent l’arrivée des premières « preuves » : des films qualifiés d’authentiques par les expert mais à très faible définition, une photo sous-marine montrant sa nageoire, des échos sonars, etc…
Légende ou réalité, le monstre du Loch Ness fait parler de lui depuis des milliers d’années : devenu une attraction touristique, on soupçonne aujourd’hui les autorités écossaises de ne pas vouloir éclaircir ce mystère tellement il draine et attire du monde sur leurs côtes. Malgré l’avancée des technologiques, aucune équipe scientifique n’a pu aujourd’hui faire la preuve ou non de l’existence de la créature. Entre ses détracteurs et ses fans, ses nombreux canulars et ses «preuves », le mythe du monstre du Loch Ness reste intact. En tous cas, face aux multiples questionnements que Nessie a suscité, sa réalité économique et culturelle ne sont elles, plus à démontrer !
Pourtant, la réputation d’accueillir de nombreux monstres ou autres animaux inconnus, dans des lacs n’est pas le seul fait du Loch Ness. En Ecosse, le Loch Morar, en Irlande, le Lough Ree et le Lough Fedda, en Islande, le Skrimsl sont autant d’étendues d’eaux habités. Alors pourquoi le Loch Ness est-il le seul à engendrer un tel phénomène autour de lui ?
Patricia I.